L'église de Rumes est dédiée à Saint-Pierre, Jadis elle fut la propriété de l'abbaye de Saint-Amand-les-Eaux, celle ci fut reconstruite en style néo-roman sur son site initial, en 1784. Seul, l'ancien choeur de style gothique tardif fut conservé.
L'église est située dans un cimetière clôturé, l'édifice, bâti en briques, possède trois nefs et une forte tour carrée à cinq niveaux dont la hauteur totale avoisine les 45 mètres. Le clocher abrite trois cloches dont deux plus récentes (1957) ont remplacé celles que les Allemands avaient volées le 15 juin 1943.
(La nouvelle cloche est installée en 1957)
Parmi les pièces de mobilier intéressantes, on trouve la chaire de vérité (fin XVIe s.), en bois sculpté, qui présente les quatre évangélistes et un docteur de l'Eglise, une cuve baptismale de forme octogonale (1540) et un imposant chemin de croix (1852), oeuvre du peintre tournaisien Lecat. Les fenêtres des nefs latérales sont pourvues de vitraux offerts par des paroissiens au XIXe s. En 1994, trois nouveaux vitraux (oeuvre de Me Meyvaert et de M. Mestdagh de Gand) sont venus enrichir les fenêtres du choeur. Au centre, Jésus partage le pain avec les disciples d'Emmaüs; à droite, St Pierre (patron de la paroisse) reçoit les clefs de l'Eglise; à gauche, une évocation des noces de Cana.
Mais une autre oeuvre maîtresse retient l'attention: c'est le double mausolée (1560) des comtes de Beauffort, anciens seigneurs de Rumes, que l'on peut admirer dans le choeur de l'église... en voici la description...
Dans le choeur de l'Eglise primitive se trouve le tombeau de Philippe de Beauffort (Capitaine des villes et château de l'écluse en Flandre) (+) 1558 et de son épouse Marie de Berlaymont en 1560, deux moulures supportent deux petits édicules avec pilastres, sur les tables horizontales, sont taillés deux couples grandeur nature, ces couples représentent Philippe de Beauffort décédé en 1530 il était le conseiller et Chambellan de Charles Quint,, sa femme Jeanne de Hallwyns de Comines, Georges de Beauffort ainsi que son épouse, cette dernière est séparée de son mari par un enfant recouvert de bandelettes croisées en losange. Les seigneurs sont représentés armés et vêtus de surcots, ils ont les mains jointes, le gantelet et le casque posés prés d'eux, les dames portent un habit monacal.