LA HAUTE EPOQUE FEODALE
 A RUMES ET ENVIRONS

 La haute époque Féodale: un château fort est érigé vers 1148, ce château fort fut construit par Baudoin IV: Baudoin 1er de Constantinople (1172-1206) Comte Baudoin IX de Flandre (1194-1206), Baudoin VI de Hainaut, premier empereur latin d'Orient (1204-1206) né à Valenciennes. En 1200, il fut l'un des chefs de la Ivème croisade, il participa à la prise de Constantinople avec comme écuyer et comme amis, le fils cadet des seigneurs de Rumes en (1204) et fut élu Empereur du nouvel état latin fondé par les croisés, cependant les Byzantins se révoltèrent et firent appel au Tsar Bulgare Jean II Kajolan. Défait par ce dernier à la bataille d'Adrianople (1205) Baudoin, fut fait prisonnier et interné à Tarnovo, ou il mourut.



A la place de la motte féodale, d'énormes douves entouraient le château, ils étaient alimentées en eau par des sources que des fossés secondaires amenaient, ceux-ci furent comblés en 1867 et 1882, ce nivellement mis à jour des centaines de squelettes, ils reposaient pour la plupart dans de grands sarcophages de pierre, il s'agissait sans doute des restes des seigneurs de Rumes et de leur familles. Une arcade monumentale de pierre taillées recouvrait le pont-levis, une allée grandiose conduisait à une seconde porte ornée aux armes du seigneur, à gauche se trouvait le donjon aux énormes portes de chêne, cette tout fut gravement endommagée par un ouragan en 1876 et dut être détruite. Ce château formait un quadrilatère parfait aux tours d'angles, le chateau comportait 3 tours circulaires et trois tours carrées , ainsi qu'un dongeon , ce dernier ce trouvait a gauche de l'entrée., , le chêteau fut incendié plusieurs fois sur quelques siècles, celui ci était relié à l'église et à la chapelle de l'ermitage à Esplechin par un vaste réseau de sous-terrains, cette chapelle fut détruite au 17ème siècle et était à l'époque féodale un endroit trés apprécié par les châtelains. Le château fort de Rumes appartint successivement à la famille "de Rumes", de Beauffort", "de Croy", "de Solre" et plus récemment aux "Crombez".


Hache Viking retrouvée a Rumes (collection de l'auteur)

c'est vers 880 que notre village fut pillé et ses habitant massacrés par les troupes viking , ils remontèrent l'escaut et arrivèrent a Tournai , les villages alentour furent trés touchés par ces attaques, le village de Rumes fut abandonné et laissé pour village fantôme de 880/900 a l'an 1000. (voir periode Carolingienne a Rumes)

Le fils cadet du seigneur de Rumes (car ce n'est que récemment que Rumes prend un "S") pris part à la quatrième croisade, et y fut tué par les Sarrasins, il fut pleuré par Baudoin IV, dont il était l'écuyer et l'ami fidèle.


Le château fort fut érigé à l'emplacement de l'actuel "Crin Blanc", au milieu de magnifiques bois le long de l'importante chaussée Romaine Tournai-Arras et erigée contre l'ancienne motte féodale ravagée en 881 par les viking, des anciennes constructions de château feodal il ne reste plus que la grange avec ses puissants contreforts et deux bornes qui servaient aux chevaliers en armures de monter sur leurs chevaux, ces bornes étaient situées a chaque carrefours et points stratégiques sur les chemins seigneuriaux, seules trois sont encore visibles, le chemin d'accès au château était magnifique, avenue, pelouses, drèves d'une longueur de 300 mètres, et d'une largeur de 23mètres, qui allait en s'élargissant pour avoir un front de 80 mètres face aux douves du château, une partie de la douve principale fut rebouchée dans les années 1980, celle ci se trouvait façe au "Calvaire" de Rumes, il falait encore passer sur un petit pont de bois pour franchir la douve pour aller de la rue de la cure à la Ferme "Roestraet" (actuellement le "Crin blanc")

LES RECHERCHES RECENTES

Ces derniers mois, notre équipe Rumes Histoire et Patrimoine s’est penché sur le château médiéval de Rumes , les recherches sur le terrain a l'aide de matériel de radiesthésie se sont basés sur l'édifice des années 1200, et on permis de dévoiler une énigme vieille de plus de 800 ans , comme aucuns plans n’étaient archivés ou existant , la situation et la forme du château était plus que floue , les dessins de De Croy effectués au 16eme siècle, ne sont en fait que des vue d'artistes utopiques d'un château ayant a l'époque déjà été remanié maintes et maintes fois.... grâce a nos recherches nous pouvons affirmer que le château était de forme trapézoïdale et avait une façade de 90m de longueur, accostée a gauche de l'entrée principale d'un donjon de 23metres de diamètre , et a droite de l'entrée d'une tour d’angle de 15metres de diamètre, les murs de 1,80m a 2m d'épaisseurs , le flan nord comporte deux tours d'angles circulaires de 15metres de diamètre et une tour de défense mésiale du même diamètre , le flan sud , comporte un donjon d'angle de forme circulaire , une tour mésiale et une tour d'angle elles aussi circulaires et de 15m de diamètre, l'entrée était flanquée de deux bâtiment de section quadrangulaires et d'un pont levis donnant accès au chemin seigneurial (les douves entouraient totalement le château) , ce chemin avait 80m de large face au château pour diminuer et arriver a une largeur de 23metres 300metres plus loin ; celui ci était jouxté de quatre bornes de pierre servant aux chevalier pour monter et descendre de cheval. il est a noter également qu'une brèche fut réalisée plus tard (période indéterminée pour le moment) pour donner accès au château coté "rue du sentier". Un souterrain est aussi présent , il se divise en deux , l'un se dirige vers la chapelle de l'ermitage (repérée il y a peu par notre équipe) et vers l'église de Rumes , le souterrain se divise encore de nombreuses fois pour rejoindre divers places du village et château avoisinant


Vue du plan du chateau féodal vers 1200 (recherches et radiesthesie , Berton stephane et Guy Colombien . Rumes Histoire et Patrimoine)


Chapelle de l'hermitage en l'an 1200 (Berton stephene , Guy Colombien 2017.)


Plan de la chapelle de l'hermitage , (recherches par radiesthesie sur le terrain , Berton Stephane et Guy Colombien 2017)

 Le château fort de Rumes fut construit par Baudoin IV de Hainaut: (1172-1206)

- de 1006 à 1008 - La peste est signalée à TOURNAI.

- En 1030 - Le comte de Flandre BAUDOUIN V et l'évêque de NOYON - TOURNAI font jurer la paix dans une assemblée tenue à Audenaerde. La TRÊVE DE DIEU est proclamée: elle durera, chaque semaine, du mercredi soir au lundi matin et en outre, de l'avent de Noël aux octaves de l’Epiphanie, du mercredi des Cendres aux octaves de Pâques; du dimanche des Rogations aux octaves de Pentecôte,soit environ 254 jours par an. Mieux connue sous le nom de la PAlX du COMTE,cette institution fut soutenue par le peuple qui était souvent la première victime des guerres privées.

- En 1054 - HENRI III empereur d'Allemagne, dévaste la Flandre et le Hainaut. TOURNAI est incendié

- En 1088 - Epidémie de peste (Feu Saint Antoine) est signalée à TOURNAI

- En 1090, la GRANDE PESTE s'abat sur la ville de TOURNAI et décime les deux tiers de la population. 

(Restes de douves du château de Rumes en 1980)
Les bornes ci dessus servaienr aux chevaliers à monter ou à descendre de cheval. ces bornes etaient présentent à chaques croisements des chemins médiévaux apartenant aux seigneurs locaux.

Le moulin seigneurial datant du 14ème siècle fût détruit par la tempête de 1908, de celui ci, il ne subsiste qu'un tas de gravas prés de l'actuel cimetière. La potence du château se trouvait un peu à l'écart de celui ci, près de la sablière et un autre était installé dans le prolongement de la rue de l'aventure, d'ou son nom, car le condamné allait vers sa dernière aventure... le village de Taintignies relève de la terre de Rumes en 1012, c'est le temps des croisades et les deux premiers chevaliers à pénétrer dans la ville assiégée de Jérusalem sont Lethald et Englebert, deux Tournaisiens. En 1107 le Pape Pascal II confirme l'attachement du village de Rumes à L'Abbaye de Saint Amand, en 1119, c'est le Pape Calixte II qui le confirme à nouveau.
 

(Bulle papale d'Alexandre IIII ( Rinaldo di segni) un sceau de plomb etait attachée aux parchemins emanant de l'autorité Papale, cette Bulle fut émise entre 1254 à 1261 celle ci fut découverte fortuitement au lieu dit "La Marmite" à Froyennes (Tournai)
 

En1178 La chronique nous dit que Jean sire de Mortagne abandonne la seigneurie de Rumes a son père Guillaume. En 1197 Baudoin VI de constantinople pille Tournai. en 1200 une église est construite à Rumes, le choeur y est aménagé vers le 15ème siècle. une nouvelle église fut construite à la place de l'ancienne en 1866. en 1212 le conte Ferrand du Portugal assiège Tournai et se livre au pillage de la ville. Philippe Auguste pille Lille et fait marquer au fer rouge une fleur de lys sur tous ses habitants, les hommes à partir de 14 ans sont passés par l'épée ou envoyés dans des bagnes. 1214 La bataille de Bouvines fait rage et le seigneur de Rumes engagé dans les armées flamandes est fait prisonnier du Roi de France, Philippe Auguste, la rançon fut payée par le seigneur d'Estréelle.

(Soldats Français et Philippe Auguste a Bouvines)
 En 1291 le nom de Rumens apparaît dans un relevé topographique. En 1297 Roger et Robert de Rume signent pour le comte de Flandre un traité de neutralité avec les Tournaisiens. Les seigneurs de Rumes jouissaient sur leurs terres des Droits féodaux, ceux ci etaient constitués par le haut pouvoir féodal, toujours en faveur du maitre du village....

Petite notte de l'auteur sur la bataille de Bouvines...En ce troisième millénaire refaire l'histoire près de 800 ans après ,est une épreuve très difficile, avec les pauvres vestiges trouvés sur le site, les attaques acides du temps n'on pas arrangé les choses, mais le plus dur , ce sont les préjugés des "historiens" et leurs théories toute faites faisant de cette bataille "une des plus grandes bataille de France"une éloge au Roi Philippe et réanimer la victoire sur les flamands et allemands (certainement inconsciemment) mais pour oublier la défaite cuisante de la bataille des éperons d'or.(1302).

...des historiens vont certainement me traiter de menteur, mais l'histoire officielle n'est-elle pas toujours écrite par ceux qui ont pendus les héros...! (citation du film Braveheart)

Philippe Auguste, ce jour là a joué un coup de poker et a joué avec le sort de la France tout entière . Les historiens d'époque ont du comprendre cela et donc enjoliver et modifier légèrement les faits .

Il ne faut pas oublier le contexte, à l'époque nous étions en Pays Flamand, et ennemi du Roi de France. Le Roi n'était pas un exemple à suivre, il incendia Lille, Tournai et les environs tout en déportant les habitants vers les prisons maritimes, les hommes, femmes et enfants lillois étaient marqués au fer rouge d'une fleur de lys, seulement par titre d'appartenance au roi, comme des vulgaires chevaux , les hommes en âge de tenir une épée (a partir de 13ans) furent tués et d'autres envoyés dans les prisons de France, peu en reviendrons. il pilla avec ses troupes les villes, villages, abbayes, sauf Cysoing, qui par un mariage, était devenu ("Pro Français) il détruisit tout ce qui se trouvait sur son passage, que de sang versé, et de larmes coulées, la plupart des seigneurs locaux, vassaux et villageois se rallièrent au comte de Flandre et à la coalisation, pour faire cesser les déboires de ce roi sanguinaire, nombreux périrent à Bouvines, les personnes de "bas échelon" et non rançonnable furent exécutés, d'autres plus fortunés furent emprisonnés et rançonnés comme le seigneur de Rumes , c'est le seigneur d'Estréelle de Taintignies qui paya la rançon au Roi de France.

Même si cette bataille fut décisive pour l'avenir de la France en forgeant de nouvelles frontières, ce roi sanguinaire ne méritait pas de gagner cette bataille....

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