L'étymologie et la linguistique suffisent à rendre quelque peu mystérieuses l'origine et la signification du mot «monnaie». Le terme français provient de ce que la monnaie romaine était frappée dans le temple de Juno Moneta (de monere : l'avertisseuse?), au Capitole, et portait parfois cette épithète sous l'effigie de la déesse. Mais les Romains eux-mêmes employaient les mots nomisma (du grec nomisma, ce qui est consacré par la loi), nummus (du grec noummon, désignant une monnaie de Tarente) et aussi pecunia (de pecus , troupeau); ce dernier terme, comme le sanscrit rupa (roupie) et le germain feo , vieh (cf. anglais fee , salaire), rappelait l'époque où toute propriété était évaluée en têtes de bétail (capita , têtes, a donné «capital»); ainsi l'hébreu keseph désigne-t-il à la fois le mouton et l'argent, gemel à la fois le chameau et le salaire. Quant aux langues modernes, elles font référence à des métaux (l'allemand Geld , argent), mais aussi à toute espèce en circulation (l'anglais currency ) ou encore à l'ancienne unité romaine, le denier (denarius , dix as), qui a donné denaro en italien, dinero en espagnol, dinar (bulgare, serbe, arabe) sur tout le pourtour de l'Empire latin. Le pouvoir a toujours vu dans l'acte de battre monnaie, ou de posséder le privilège d'émission, l'une de ses prérogatives fondamentales; mais en fixant la valeur d'un morceau d'or, d'argent, de cuivre ou de papier, et surtout le rapport de ces valeurs entre elles, il a toujours avoué que les principes monétaires n'obéissaient point à des règles objectives, et pouvaient par conséquent échapper à leurs auteurs. Après vingt-huit siècles d'activité monétaire, en Orient et en Occident, l'actualité tend à prouver, des querelles théoriques des économistes aux difficultés pratiques des gouvernements, que l'outil humain le plus simple par son abstraction demeure le plus rebelle.
(Monnaie trouvée par l'auteur du site)
La fabrication des monnaies et la dénomination.
En Occident, les pièces sont frappées depuis des siècles, à la différence de l'Extrême-Orient, où elles restèrent longtemps coulées. Le coin est la matrice gravée en creux qui vient frapper le métal. Le coin mobile vient frapper le revers de la pièce. C'est le côté qui porte le nom ou le symbole de l'autorité émettrice.L'autorité émettrice
Les pièces ne portent pas toujours la date de la fabrication et le nom du souverain régnant ou encore pour les monnaies mal centrées la légende pouvait se trouver "hors champ", ce qui oblige à recourir à des critères de style ou à étudier les marques pour en déterminer l'origine et la période,ce qui fut fait pour certaines monnaies trouvées à Rumes et à Cysoing. Cela se révèle impossible lorsque le motif ne varie pas pendant une longue durée. Il est nécessaire alors d'étudier les techniques de fabrication (coins, poids, alliage).
Certaines monnaies ont été imitées par des empereurs Barbares, les monnaies de style Tétricus dévaluées et plus petites, sont retrouvées 200 ans après la fin des émissions officielles.
La frappe de la monnaie étant un pouvoir régalien, lorsqu'une inscription ou une figure orne la monnaie, elle donne des indications sur la nature du régime (ville, État, royaume, duché, république, etc.). L'existence de plusieurs monnaies dans un même État ou la frappe de monnaies concurrentes permettent d'apprécier les limites de l'autorité du pouvoir central.
La numismatique et l'histoire
Les légendes font parfois référence à des événements (bataille, commémoration, révolution), des cultes, tandis que les figures (types) peuvent reprendre des œuvres d'art ou des détails vestimentaires qui sont autant d'indications sur les mœurs et la culture de l'époque.
Les pièces en circulation étaient parfois réutilisées par d'autres États, ou à des époques ultérieures, qui leur apposaient une surfrappe, ce qui dénote une pénurie de métal.
La numismatique a recours à divers types de documents écrits (archives monétaires, livres de compte, récits de voyageurs, textes officiels, etc.) qui permettent de situer la monnaie dans son temps.
Pour les pièces anciennes en particulier, le lieu de la découverte est une donnée de première importance, et l'archéologie est un support essentiel de la numismatique. En retour, elle permet souvent de dater les objets mis au jour à proximité de pièces de monnaie. Celles ayant une grande valeur faciale font souvent partie de trésors et le lieu même de leur découverte fournit des renseignements sur les grands courants commerciaux, les invasions et les événements politiques. Pour un archéologue, la découverte d'un trésor monétaire est riche d'enseignements car elle permet de mettre en rapport des pièces d'origine et de date de fabrication différentes. L'intention du propriétaire (thésaurisation, crainte d'un vol ou d'une invasion) permet de connaître la rapidité de la circulation monétaire et son aire d'extension. La menue monnaie, quant à elle, est souvent découverte isolément et constitue une source d'information pour l'histoire locale de nos villages et de notre pays.
(Superbe Monnaie de Licinus trouvée à Rumes)
Pour Rumes, la première occupation visible vient d'être revisitée , il y a quelques années la plus ancienne occupation visible était celle des troupes de Claude premier de 45 à 54 après Jc, mais de récentes trouvailles nous fait remonter a Marc Antone , soit presque 100ans avant les anciennes estimations, ces indices sont des monnaies frappée par l'atelier itinérant des légions de Marc Antoine , et une monnaie d'argent de Fluvia (la 3eme femme a Marc Antoine) fut trouvée également. ces dernières trouvailles font remonter l'origine Romaine de Rumes a 46 ou 47 avant JC
c'est vers 47 ou 46 avant J.C., que Fulvie se marie avec Marcus Antonius Marci Filius Marci Nepos (Marc Antoine)
C'est bien plus tard vers 45 à 54 après Jc que les troupes de Claude premier vinrent s'installer, et plus tard fonder famille dans la région. Ces monnaies "Claudiennes" retrouvées très usées et l'absence de numéraire entre Claude et Trajan, me permet de dire que ces monnaies étaient encore en circulation au moins jusque la fin du règne de Trajan soit l'année 117 de notre ère . Cette absence de numéraire m'a fait penser qu'aucune relève de troupes ne s'effectua pendant prés de 63 ans. Le règne d'Antonin le pieux est particulièrement bien représenté à Rumes, un grand nombre de sesterces furent trouvées fortuitement dans les champs, malheureusement ces monnaies alliées à l'étain très peu ont résisté aux attaques acides des engrais. il est a noter que des monnaies plus anciennes furent trouvées à Rumes, Quadrans de Cesar, Denier de Marc Antoine, Aes de Nîmes... Nous pouvons donc affirmer que le commerce avec les Romains etait deja installé avant l'arrivée des troupes de Claude en 45 aprés JC.
En 266 sous Postumus les raids des "Chauques" (tribu germanique) arrivèrent sur la côte et emprunteront l'Escaut jusque Tournai, la ville fut détruite et pillée, les villages de proximités furent également attaqués par ces pirates. Ce fut la cause de nombreux enfouissements de trésors, l'empire Romain fut confronté à une grosse crise économique dûe aux pillages successifs des barbares, la monnaie commença à dévaluer de plus en plus, c'est le commencement de la décadence Romaine.
Sous Constantin nos villages vont connaître une période de prospérité matérielle et culturelle, c'est à cette période que date les grandes villas de la région, Tournai était devenu un grand centre culturel, et les villages alentours connurent à nouveau la possibilité de s'enrichir, Rumes était spécialisé dans la confection de vêtements, de tapisseries, de nombreux
pesons de métier à tisser le prouve, sa poterie fut également vendue à Tournai et dans les environs.
En 313 l'édit de Milan proclama la liberté des cultes, et par cet acte donna un essor nouveau à cette nouvelle vague qu'était le Christianisme. Ce fut l'époque de construction de temples gigantesques, tous paléochrétiens. à Dieu unique, c'est le début du Christianisme chez nous, mais il faudra attendre le 8ème ou 9ème siécle pour que celui ci soit généralisé....